25/04/17 : Paris, capitale des rêves : UPH

  1. « Le bonheur d’écrire, c’est aussi la visite de cet inconnu en nous que nous ne connaissons pas. », disait Claude Roy. C’est un propos que partagerait certainement Ulf Peter Halberg, un écrivain suédois que nous avons eu la chance de rencontrer dans le cadre de l’une de ses résidences à la Sorbonne.
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Photographie: Mathis Ferroussier

28 mars 2017 : c’est dans la plus petite des maisons de la Cité Universitaire de Paris, la Maison des étudiants suédois, que nous avons assisté à une rencontre littéraire qui mettait à l’honneur son travail avec les étudiants du département d’études germaniques et nordiques. Invité à Paris par Sylvain Briens, maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne, l’auteur a répondu présent et, comme à son habitude, est venu, ses valises chargées de livres : Walter Benjamin, Charles Baudelaire, ainsi que divers autres auteurs l’accompagnent partout, selon ses termes, « c’est une maladie »…

Sylvain Briens, après avoir exprimé son émotion et sa satisfaction d’être en présence de l’auteur et se réjouissant de la discussion à venir, a souhaité que ce dernier commence par revenir sur son état d’esprit, son projet de départ lorsqu’il avait accepté d’animer un atelier d’écriture pendant tout un semestre auprès des étudiants. Son objectif : tenter d’accéder à une vérité de l’écriture, l’acte d’écriture correspondant selon lui à un questionnement à soi-même, à une introspection. Il cite Walter Benjamin en précisant que l’introspection ne consiste pas en l’action de se regarder dans un miroir, mais de voir dans les yeux de l’autre qui l’on est. On peut ainsi, grâce à cette expérience de partage, jouir de la multiplicité des points de vue que nous offre l’écriture.

Ulf Peter Halberg nous fait part de son admiration pour les étudiants qui se sont prêtés au jeu : leurs textes, produits en vingt minutes, avec une contrainte ou un thème imposé, sont d’après lui remarquables. Plusieurs étudiants nous ont généreusement partagé leurs textes écrits pendant le séminaire. Après ces lectures, l’auteur nous exprime le plaisir qu’il a eu à travailler avec eux. Il évoque avec sincérité et bienveillance leur panique au début de l’écriture, leur gêne précédant la mise à nu qu’est la lecture à haute voix d’un texte personnel, l’intense soulagement suivant la lecture, dû à l’expression de sa personnalité, puis la disparition de ces sensations désagréables du fait de la répétition de ces phases, qui deviennent une sorte de rituel d’écriture. Son plus grand bonheur : avoir « réinvesti l’énergie dans de petites utopies pour rappeler aux jeunes que la vie est belle et que les possibilités de faire des choses remarquables sont nombreuses ».

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Photographie: Mathis Ferroussier

Si vous avez manqué ce rendez-vous des amoureux de l’écriture, sortez vos agendas : une autre rencontre en présence de Ulf Peter Halberg aura lieu le mardi 25 avril. Les contraintes de cet événement, imposées par Sylvain Briens en fin de soirée, sont les suivantes : il s’agit d’une rencontre avec l’auteur et son œuvre ; un seul autre auteur pourra faire l’objet de cette soirée : il s’agit d’Elena Ferrante. Nous n’en savons pas plus, le mystère plane toujours : pourquoi cette unique condition ? Quelle sera la place d’Elena Ferrante dans l’univers de Ulf Peter Halberg ?

La soirée « Paris, capitale des rêves #2 : Bohemian Rhapsody » se déroulera à la Maison des étudiants suédois le 25 avril de 19 heures à 21 heures. Retrouvez l’événement du 25 avril sur Facebook. L’entrée est libre, venez nombreux ! Pour en savoir plus sur le programme du séjour de Ulf Peter Halberg à Paris, les rendez-vous à ne pas manquer, plus d’informations ci-dessous

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La suite du programme:

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Par Manon Bergé et Henri Fruneau

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